Je m’étourdissais au milieu du brouhaha
Clopinant avec les autres cahin-caha,
Bruits de fonds permanent, valse du stimuli,
Attention distraite par des bavardages subis.
La tête parasitée n’entendait plus son âme,
Rempli d’informations que l’on m’avait transmises
J’appréhendais la route derrière ce pare-brise
Écoutant la radio crachoter ses programmes.
Las du pré-cogité, je veux changer d’umwelt,
Délester des préjugés pour une pensée svelte,
Sans l’habitacle mental de l’éducation
Dont le filtre formate notre perception.
Ne comprenant pas ce que nous faisons ici,
Préférant rire à présent de cette vaste blague,
Entretenant la vitalité de l’esprit,
J’evite les leurres et la compagnie des airbags.
J’emprunte désormais des chemins de traverse
Désirant le contact avec les éléments,
Laissant faire le hasard, ne craignant pas l’averse
Autodidacte libre de mes déplacements.
Chasse aux trésors au gré des synchronicités
Dans des bras de rivières effacés sur les cartes
Je découvre des savoirs que l’on m’ avait caché
Loin de ces mises en garde inscrites sur les pancartes.
J’aimerai dissiper cette maya qui m’embrume,
Épreuve bidimensionnelle qui feint l’épaisseur,
Traverser le film pour plonger en profondeur
Quand on est que surface on ignore le volume.
Depuis la pive on peut descendre jusqu’aux racines,
Au fond de la psyché je dois aller puiser
L’essence de ce que nous sommes sous la moraline,
Cherchant la connaissance je voudrai m’immerger.
Dans le grand océan de nos mémoires communes
Où se loge l’infini des possibilités,
Derrière les apparences pour combler mes lacunes,
Sous la représentation voir la volonté.
Comme les fruits sur la branche faisant parti de l’arbre,
Nous sommes les points de vues d’une plus grande idée,
Organes sensoriels d’une seule entité,
Bien autre chose en somme que nos statues de marbre.
SachaLex